Maintenant que j’ai reconnu la nécessité du travail physique grossier, la nécessité du métier, il se produit une tout autre chose. Mon temps est employé, bien que peu mais d’une façon indiscutablement utile, joyeuse et très instructive. C’est pourquoi je ne me détache de cette activité utile et joyeuse, pour mon travail spécial, que si j’en sens le besoin intérieur et quand je vois la demande que l’on m’adresse pour mon travail d’écrivain. Et seules ces demandes garantissent la bonne qualité, l’utilité et la joie de mon travail.
Il en résultait que l’occupation de ce travail physique qui m’est nécessaire, comme à chaque homme, non seulement n’empêchait pas mon activité spéciale, mais était la condition nécessaire de l’utilité, de la qualité et de la joie de cette activité.
L’oiseau est constitué de façon qu’il lui est nécessaire de voler, de marcher, de picorer, de calculer, et quand il a accompli tout cela, alors il est satisfait et heureux ; alors en un mot c’est un oiseau. De même quand l’homme marche, déplace, soulève, traîne, travaille avec ses mains, ses yeux, ses oreilles, sa langue, son cerveau, alors seulement il est satisfait, seulement alors il est un homme.
L’homme qui a reconnu sa vocation de travail aspire naturellement à cette diversité de travail qui lui convient pour la satisfaction de ses besoins extérieurs et intérieurs, et il modifiera cet état de