les hommes, nous employions notre temps à quoi ? À cirer nos bottes, à laver nos chemises, à labourer, à semer les pommes de terre, à nourrir nos poules, notre vache, etc., choses que font pour nous et avec joie, non seulement notre portier et notre cuisinier, mais des milliers d’hommes qui estiment cher notre temps. »
Mais pourquoi s’habiller, se laver, se peigner (excusez le détail), tenir son vase de nuit, pourquoi marchons-nous, donnons-nous des chaises aux dames, aux invités, pourquoi ouvrons-nous et fermons-nous les portes, faisons-nous asseoir en voiture, et des centaines de choses pareilles qu’autrefois les esclaves faisaient pour nous ?
Parce que nous trouvons qu’il le faut ainsi, que c’est conforme à la dignité humaine, c’est-à-dire que c’est un devoir obligatoire à l’homme.
De même pour le travail physique. La dignité de l’homme, son devoir sacré, son obligation, c’est d’employer ses bras et ses jambes, à faire ce pourquoi ils lui sont donnés : employer la nourriture consommée au travail qui produit cette nourriture, et non pour qu’ils s’atrophient, non pour les laver, les nettoyer et les employer seulement à porter à la bouche la nourriture, les boissons et les cigarettes.
L’accomplissement du travail physique a cette importance pour chaque homme, dans chaque société. Mais dans notre société, où l’oubli de cette