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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol26.djvu/485

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Voici ce que je propose :

1o Nous tous, les organisateurs et les calculateurs joignons à l’œuvre du recensement celle de l’aide, du travail pour le bien des hommes que nous jugerons en avoir besoin. Que nous tous, organisateurs et recenseurs, non par ordre du comité municipal, mais par ordre de notre cœur, restions à nos places, c’est-à-dire en rapport avec les habitants qui ont besoin d’aide ; et après avoir terminé le recensement, continuons l’œuvre de la bienfaisance. Si j’ai su exprimer à peu près ce que je sens, alors je suis convaincu que seule l’impossibilité peut forcer les organisateurs et les recenseurs à abandonner cette œuvre, et qu’à la place de ceux qui l’abandonneront, d’autres paraîtront ;

2o Que tous les habitants de Moscou qui se sentent capables de travailler pour les besogneux se réunissent par arrondissement et, selon les indications des calculateurs et des recenseurs, commencent immédiatement leur besogne et ensuite la continuent ;

3o Que tous ceux qui par vieillesse, débilité, ou toute autre cause ne peuvent eux-mêmes travailler parmi les besogneux confient le travail à leurs proches jeunes et forts qui désirent travailler. (Le bien ce n’est pas la distribution d’argent c’est le rapport amical des hommes ; lui seul est nécessaire). Quoi qu’il advienne de cela, ce sera toujours mieux que ce qui existe maintenant ; que seulement