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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/106

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vrai ? Pardonne-moi donc. Mitritch ne s’en offense pas, il détellera.

ANICIA

Faut-il vraiment faire chauffer le samovar ?

NIKITA

Oui, j’ai mon père ici, je veux causer avec lui et nous prendrons le thé. (À Akoulina.) As-tu apporté tous les achats ?

AKOULINA

Les achats ? J’ai pris les miens. Le reste est dans le traîneau. Celui-là, tiens, n’est pas à moi. (Elle jette un paquet sur la table et elle range le reste dans un bahut. Anioutka la regarde faire. Akim ne regarde pas son fils, il met ses laptis et ses bandelettes à sécher sur le poêle).

anicia, sortant avec le samovar.

Le bahut est plein ! Et il a fallu qu’il achète encore.



Scène IX

AKIM, AKOULINA, ANIOUTKA, NIKITA

nikita, feignant d’être dégrisé.

Ne te fâche pas, petit père. Tu penses que je suis saoul. Positivement ; j’ai toujours ma raison. Je connais le proverbe : — Bois, mais ne perds jamais la tête. Je peux causer avec toi, petit père, à l’instant même… Je n’ai rien oublié. Tu m’as parlé d’argent… ton cheval ne tient plus debout, je