Voilà ! C’est que Sémion veut m’épouser.
Ah ! j’avais bien remarqué quelque chose…
Mais pourquoi me cacher. Je suis orpheline, et vous savez vous-même les mœurs de la ville. Tout le monde me cramponne. Voilà, par exemple, Grigori Mikhaïlovitch, il ne me laisse pas faire un pas, et puis aussi l’autre, vous savez : ils pensent que je n’ai pas d’âme, moi ; que je suis faite seulement pour leurs plaisirs !…
Tu es une fille sage, je t’en félicite ! Eh bien, quoi ?
Mais Sémion a écrit à son père, et lui, le père, à peine m’a-t-il vue aujourd’hui, qu’il a dit : Il s’est gâté ! C’est de son fils… Féodor Ivanovitch. (Elle s’incline devant lui.) Prenez la place de mon père ! Parlez au vieux, au père de Sémion. Je les conduirai dans la cuisine, et vous iriez pour causer au vieux.
Je serai alors le marieur ? Bon ! ça peut se faire.
Féodor Ivanovitch, mon bon ami, soyez comme mon propre père, et moi je prierai Dieu pour vous toute ma vie.