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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/335

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pour qu’on ne les garde pas à la maison. L’ai-je dit, oui ou non ? (Elle avance vers le groupe qui s’est formé autour des paysans.) Prenez garde, ne les touchez pas, ils sont tous infestés de la diphtérie ! (Personne ne l’écoute ; elle s’éloigne avec dignité et attend immobile.)

pétristchev, flairant.

Je ne sais pas si c’est la contagion de la diphtérie, mais il y a dans l’air une contagion. Vous sentez ?

BETSY

N’inventez pas ! Vovo, dans quel sac ?

VASSILI LÉONIDITCH

Dans l’autre, dans l’autre ! Il s’en approche, il s’en approche…

PÉTRISTCHEV

D’où vient cette odeur ? D’un esprit ?

BETSY

Voilà le moment où vos cigarettes viennent à propos. Fumez, fumez plus près de moi. (Pétristchev se penche et s’enfume.)

VASSILI LÉONIDITCH

Il approche, je vous dis qu’il approche ! Eh quoi ?

GROSSMann, tâtant avec inquiétude aux environs du troisième paysan.

C’est ici, c’est ici ! Je sens que c’est ici !

LA GROSSE DAME

Ressentez vous le fluide. (Grossmann se penche et trouve la cuiller ; enthousiasme général.)