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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/42

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AKIM

Eh ! Nikita, prends garde à toi… Le mensonge se découvrira toujours… Y a-t-il eu quelque chose, oui ou non ?

nikita, à part.

En v’là vraiment des crampons ! (Haut.) Je vous dis que je ne sais rien. Je n’ai rien eu avec elle. (Se fâchant.) Par le Christ, tenez ! (Il se signe.) Je veux ne pas bouger de cette planche ! Je ne sais rien de rien ! (Silence. Nikita continue en s’échauffant encore plus.) Est-ce que vous auriez par exemple l’idée de me marier avec elle ? Ce serait un vrai scandale ! Par le temps qui court, on n’a pas le droit de marier les gens de force. C’est bien simple, et puis d’ailleurs, j’ai juré ! Je ne sais rien de rien.

matriona, indiquant son mari.

Eh bien ! voilà, tête d’idiot ! Il croit tout ce qu’on lui dit. C’était bien la peine d’humilier comme ça ce pauvre gars ! Il vaut bien mieux qu’il reste à vivre chez son patron comme avant et le patron, en raison de notre gêne, nous donnera un billet de dix roubles et quand le temps viendra…

PIOTR

Eh bien ! alors, oncle Akim ?

akim, faisant claquer sa langue, à son fils.

Souviens-t’en bien, Nikita, une larme provoquée, ça… ne tombe jamais à côté, mais sur la tête de