Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol28.djvu/68

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chiens, quand ils cherchent leurs puces. Furète partout, moi, je le fouillerai tout à l’heure !

anicia, à Matriona.

Avec toi, je me sens plus de courage. (Elle s’avance vers le perron. À Piotr.) Faut-il faire bouillir le samovar ? C’est la tante Matriona qui est venue voir son fils, vous prendrez le thé ensemble.

PIOTR

Eh bien, fais !… (Anicia entre dans l’izba.)



Scène XII

PIOTR, MATRIONA. Matriona s’avance vers le perron.

PIOTR

Bonjour !

MATRIONA

Bonjour, mon bienfaiteur ! Bonjour, chéri ! Je vois que tu es toujours malade. Ce que mon vieux te plaint ! — « Va, qu’il m’a dit, prendre de ses nouvelles. » Il t’envoie le bonjour. (Elle s’incline encore une fois.)

PIOTR

Je me meurs…

MATRIONA

Oui, en te regardant, Ignatitch, je vois bien que le mal n’erre pas au milieu des bois, mais bien parmi les gens. Tu as maigri, tu as bien maigri, mon cher ! Et dam ! la maladie n’embellit pas.