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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol3.djvu/171

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construits sur ces arbres. La végétation devenait plus pauvre, plus fréquents devenaient les roseaux bruissants, et les clairières nues, sablées, creusées par les traces des bêtes. Au bruit du vent s’ajouta encore un houlement triste, monotone. En général, son âme était prise de torpeur. Il tâta les faisans qui étaient derrière lui, un manquait. Le faisan était tombé et perdu, seule sa petite tête ensanglantée restait attachée à la ceinture. Saisi d’effroi comme jamais, il se mit à prier Dieu et ne craignait qu’une seule chose : mourir sans avoir fait rien de bon. Et il voulait tant vivre, vivre pour faire acte de sacrifice !