Le logement des condamnés politiques se composait de deux petites salles qui donnaient sur une partie du corridor séparée par une cloison. Nekhludov entra dans cette sorte d’antichambre et y trouva Simonson, une bûche de sapin à la main, accroupi devant la petite porte du poêle tout ronflant.
En apercevant Nekhludov, sans changer de position, il le regarda de dessous ses épais sourcils, et lui tendit la main.
— Je suis heureux que vous soyez venu ; j’avais besoin de vous voir, fit-il d’un air important en regardant Nekhludov droit dans les yeux.
— Qu’y a-t-il donc ? demanda Nekhludov.
— Plus tard. Je suis occupé en ce moment.
Et Simonson se remit à son poêle, qu’il chauffait d’après une méthode personnelle, assurant la moindre déperdition de calorique.