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Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol4.djvu/272

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— Makatuk ! — cria le capitaine à son brosseur, — apporte la cassette et donne ici.

— Plus bas ! plus bas ! — dis-je, entendant derrière la tente les pas cadencés de Gouskov.

— Eh ! pourquoi plus bas ?

— C’est le dégradé qui m’a demandé de les lui prêter, il est ici.

— Ah ! si j’avais su, vous n’auriez rien. On dit que c’est le plus fameux polisson !…

Cependant le capitaine donna quand même l’argent, ordonna de cacher la cassette, de bien fermer la tente et répéta de nouveau : « Ah ! si j’avais su pourquoi vous vouliez cet argent, je ne vous l’aurais pas donné ! » Il enfonça la tête sous les couvertures. — « Maintenant, à votre compte trente-deux, rappelez-vous… » me cria-t-il.

Quand je sortis de la tente, Gouskov marchait autour des bancs et sa personne petite, aux jambes arquées, en bonnet à longs poils blancs usé, se montrait, disparaissait dans l’obscurité quand il passait devant la chandelle. Il prit l’air de ne pas me remarquer. Je lui remis l’argent. Il me remercia et roula les billets qu’il glissa dans la poche de son pantalon.

— Maintenant, chez Paul Dmitrievitch, le jeu bat son plein, — commença-t-il.

— Je le pense.

— Il joue singulièrement, toujours à rebours et ne double jamais. Quand il a la veine, c’est bien,