Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol4.djvu/288

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de Valdaï[1] et aux boulblikï[2] — où, durant les longues soirées d’automne brûlaient des chandelles de suif éclairant le cercle familial de vingt ou trente personnes ; où, au bal, on mettait dans les candélabres des bougies de cire ou de spermaceti, où l’on disposait les meubles symétriquement, où nos pères étaient encore jeunes non seulement par l’absence de rides et de cheveux gris, mais se battaient pour une femme et se précipitaient d’un bout à l’autre d’un salon pour ramasser un mouchoir tombé à terre par hasard ou non ; où nos mères portaient des tailles courtes et d’énormes manches et décidaient les affaires de famille à la courte paille, où les charmantes Dames aux Camélias se cachaient de la lumière du jour — au temps naïf des loges maçonniques, des martinistes, des tougenbund, au temps des Miloradovitch, des Davidov, des Pouschkine, dans le chef-lieu K***, se tenait l’assemblée des seigneurs ruraux et les élections des représentants de la noblesse touchaient à leur fin.

  1. Ville réputée pour ses sonnettes.
  2. Sorte de pain en forme de couronne.