Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol4.djvu/335

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VII

— Attelez ! — cria le comte en entrant dans le salon de l’hôtel, avec tous ses invités et les tziganes.

— Sachka ! Pas le tzigane Sachka, mais le mien, va dire au maître de poste que je le battrai si les chevaux sont mauvais. Donne-nous du thé ! Zavalchevskï, prépare le thé, moi j’irai chez Iline, je verrai ce qu’il fait, — ajouta Tourbine. — Et, sortant dans le couloir, il se dirigea chez le uhlan.

Iline venait de quitter le jeu, et après avoir perdu tout l’argent, jusqu’au dernier kopek, il était renversé sur le divan déchiré, dont on apercevait le crin, et tirant l’une après l’autre des brindilles de crin, les portait à sa bouche, les coupait et les crachait. Sur la table de jeu, jonchée de cartes, deux chandelles, dont l’une déjà brûlée jusqu’au papier, luttaient faiblement contre la lumière du jour qui entrait par la fenêtre. Le uhlan n’avait aucune pensée en tête, le brouillard épais de la passion du jeu enveloppait toutes ses facultés. Il