Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol8.djvu/143

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déjà revenu, — dit le prince André. — Je vous souhaite le succès et bonne chance, messieurs.

Et il sortit en serrant les mains de Dolgoroukov et de Bilibine.

En revenant, le prince André ne put se retenir de demander à Koutouzov, assis près de lui en silence, ce qu’il pensait de la bataille de demain.

Koutouzov regarda sévèrement son aide de camp, et après un silence, répondit :

— Je pense que nous perdrons la bataille, je l’ai dit au comte Tolstoï, et lui ai demandé de le faire savoir à l’empereur. Sais-tu ce qu’il m’a répondu ? Eh, mon cher général, je me mêle de riz et de côtelettes, mêlez-vous des affaires de la guerre.

Oui, c’est ce qu’on m’a répondu.