Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol8.djvu/165

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vos bataillons. Je me tiendrai loin du feu, si vous, avec votre courage habituel, portez dans les rangs ennemis le désordre et le trouble. Mais si la victoire restait douteuse, ne fût-ce qu’un instant, vous verriez votre empereur s’exposer aux premiers coups de l’ennemi, car il ne peut y avoir d’hésitation dans la victoire, surtout en ce jour où il s’agit de l’honneur de l’infanterie française, si nécessaire pour l’honneur de sa nation.

» Qu’on ne dérange pas les rangs sous le prétexte d’emmener les blessés ! Que chacun soit tout pénétré de l’idée qu’il faut vaincre ces stipendiés de l’Angleterre animés d’une telle haine contre notre nation. Cette victoire achèvera notre campagne, et nous pourrons retourner à nos logements d’hiver où nous attendront les nouvelles troupes françaises qui se forment en ce moment en France, et alors, la paix que je concilierai sera digne de mon peuple, de vous et de moi.

» Napoléon. »