Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol8.djvu/375

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IV

Bientôt après, on vint chercher Pierre dans la chambre obscure, ce n’était pas l’ancien rhéteur, mais son parrain Villarsky qu’il reconnut à la voix. Aux nouvelles questions sur la fermeté de ses intentions Pierre répondit : « Oui, oui, je consens. »

Et, avec un sourire brillant, enfantin, sa large poitrine découverte, d’une marche inégale, hésitante, un pied chaussé, l’autre sans chaussure, il avança, tandis que Villarsky appuyait une épée sur sa poitrine nue. De la chambre, on l’emmena par des corridors, en le faisant marcher en avant et à reculons, et enfin on le mena vers la porte de la loge. Villarsky toussota, on lui répondit par le coup de marteau maçonnique. La porte s’ouvrit devant eux. Une voix basse (les yeux de Pierre étaient encore bandés) lui posa plusieurs questions : qui il est, où et quand il est né ? etc. Ensuite on l’emmena encore quelque part, sans lui débander les