Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol9.djvu/189

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II

Lors de son arrivée, Nicolas était sérieux et même triste. L’obligation de se mêler de cette ennuyeuse affaire de l’exploitation, pour laquelle sa mère l’avait mandé, le contrariait. Pour se débarrasser au plus vite de ce fardeau, le troisième jour après son retour, mécontent, sans répondre à la question : où vas-tu ? les sourcils froncés, il se dirigea vers le pavillon de Mitenka et lui demanda les comptes de tout. Quels étaient ces comptes de tout, Nicolas le savait encore moins que Mitenka qui tremblait de peur et était très étonné. La conversation et les comptes de Mitenka ne durèrent pas longtemps.

Le starosta et l’élu de la commune qui attendaient dans le vestibule du pavillon, entendirent avec plaisir et aussi avec peur, d’abord la voix du jeune comte, qui s’élevait et grandissait de plus