Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol9.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


IX

Noël arriva, et outre la messe solennelle, outre les félicitations solennelles et ennuyeuses des voisins et des domestiques, outre les robes et les vestons neufs, il n’y avait rien de particulier.

Avec un froid sans vent de 20°, le soleil clair, aveuglant pendant le jour, et la lumière étoilée d’hiver pendant la nuit, on sentait le besoin de fêter ce jour d’une façon quelconque.

Le troisième jour des fêtes, après le dîner, tous les familiers se dispersèrent dans les chambres. C’était le moment le plus ennuyeux de la journée. Nicolas, qui était allé le matin chez des voisins, s’endormit dans le divan. Le vieux comte reposait dans son cabinet. Sonia était assise devant la table ronde du salon, elle calquait un dessin. La comtesse se faisait les cartes, Nastasia Ivanovna le bouffon, le visage triste, était assis près de la fenêtre avec deux vieilles femmes.