Page:Tolstoï - Œuvres complètes vol27.djvu/168

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III

Jules marchait d’un pas allègre et le cœur joyeux. À mesure qu’il approchait du village, plus vive devenait sa représentation de la vie des chrétiens, plus il se rappelait ce que lui avait dit Pamphile, et plus il se sentait l’âme joyeuse. Le soleil était à son déclin, et Jules se disposait à se reposer un moment lorsqu’il se trouva en face d’un homme qui se reposait aussi en prenant son repas. Cet homme était d’un certain âge, et paraissait très intelligent. Il était assis et mangeait du pain et des olives. En apercevant Jules, il lui dit en souriant : Bonsoir, jeune homme. Tu as une longue route devant toi. Assieds-toi et te repose. Jules le remercia et s’assit.

— Où vas-tu ? lui demanda l’inconnu.

— Chez les chrétiens, répondit Julius, et, après