Page:Tolstoï - Œuvres complètes vol27.djvu/208

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« Sois patient et aimable, indulgent, modéré et bon ; ne sois point exalté ; ne fréquente point ceux qui sont fiers et entretiens des rapports avec les justes et les humbles. Quoi qu’il t’advienne, accepte-le comme un bien, sachant que rien n’arrive contre la volonté de Dieu.

« Mon enfant, n’excite point la division parmi les hommes, mais fais la paix entre ceux qui sont en désaccord. N’élargis point les mains en recevant et ne les resserre point en donnant. Ne recule point à donner, et, ayant donné, ne le rappelle point, car tu connaîtras le bon Dispensateur des récompenses. Ne te détourne point des malheureux, mais reste auprès de ton frère en toute circonstance. N’appelle point la propriété tienne, car si Dieu te permet de partager l’impérissable avec lui, combien tu dois être plus disposé à partager le périssable. Enseigne à tes enfants, dès leur première jeunesse, à craindre Dieu. Ne commande pas tes esclaves ni tes serviteurs avec colère, afin qu’ils ne cessent point de craindre Dieu, qui est notre maître à tous, car il n’appellera pas les hommes suivant leur apparence, mais il appellera ceux qui seront préparés par l’esprit.

« Et le chemin de la mort, le voici : Avant tout, il est mauvais et plein de malédictions. Dans ce chemin se trouvent le meurtre, l’adultère, le désir sensuel, la fornication, le vol, l’idolâtrie, la sorcellerie, l’empoisonnement, la cupidité, le faux témoi-