Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/115

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et les paysans, oubliant leurs misères, s’étaient relevés. Le soir, Efim arriva au village où Élysée l’avait quitté. Il venait à peine d’y entrer, qu’une petite fille en chemise blanche sortit d’une isba et courut vers lui.

— Petit vieillard, petit vieillard ! Viens chez nous !

Efim voulut passer outre, mais la fillette revint à la charge, le saisit par la manche et l’entraîna en riant vers l’isba.

La baba et le petit garçon parurent sur le seuil et l’invitèrent de la main.

— Viens, petit vieillard, viens souper et passer la nuit.

Efim se rendit à cette invitation.

— À propos, pensa-t-il, je m’informerai d’Élysée. Je crois que voilà justement l’isba où il est allé, l’an passé, demander à boire.

Efim entra. La baba le débarrassa de son sac, le mena se débarbouiller et le fit asseoir