Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/185

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où son mari était emprisonné. D’abord on lui refusa de voir son mari, puis, sur ses instances on le lui permit. En l’apercevant dans son costume de la prison, enchaîné, confondu avec des brigands, elle tomba par terre et ne put, de quelque temps, revenir à elle. Puis elle posa ses enfants auprès d’elle, s’assit à côté d’Aksénov, lui rendit compte des affaires du ménage et lui demanda le récit de tout ce qui lui était arrivé. Il lui raconta tout. Et elle dit :

— Comment faire à présent ?

— Il faut aller supplier le tzar, répondit-il. Car cela ne se peut pas, que l’innocent soit puni.

Sa femme lui dit alors qu’elle avait adressé une supplique au tzar ; « mais elle ne lui aura pas été transmise, » dit-elle.

Aksénov ne répondit pas et resta accablé.

Et sa femme lui dit :

— Il n’était pas vain, le rêve que je fis, t’en