Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/222

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Pakhom prit les cadeaux dans son tarantass[1], et les distribua aux Baschkirs. Il leur donna les cadeaux et leur partagea le thé. Les Baschkirs s’en réjouirent. Ils baragouinaient, baragouinaient entre eux ; puis ils ordonnèrent à l’interprète de traduire.

— On m’ordonne de dire, fit l’interprète, qu’ils t’ont pris en affection, et que nous avons coutume de traiter un hôte de notre mieux, et de rendre cadeaux pour cadeaux. Tu nous as fait des présents, dis-nous maintenant ce qui te plaît ; nous te le donnerons en échange.

— C’est votre terre, répondit Pakhom, qui me plaît par-dessus tout. Chez nous, nous sommes à l’étroit pour la terre, et la terre est épuisée, tandis qu’il y a chez vous beaucoup de terre, et de la bonne terre. Jamais je n’en ai encore vu de pareille.

L’interprète traduit. Les Baschkirs parlent,

  1. Voiture de voyage.