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Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/268

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s’habituer à cette obscurité, et Ivan distingue tout le coin, et la charrue qui se trouve là, et l’avant-toit de l’isba. Il demeure ainsi quelques instants, regarde et ne voit personne.

— J’aurai mal vu, se dit Ivan ; mais je vais tout de même faire mon tour.

Et il s’avance à tâtons en longeant extérieurement le hangar. Il marche sans faire de bruit avec ses lapti ; à peine entend-il ses propres pas. Il marche, il marche ; tout à coup il voit, à l’autre coin, quelque chose étinceler auprès de la charrue, puis disparaître.

Ce fut comme un coup dans son cœur. Il s’arrêta, et alors, à la même place, quelque chose étincela, avec une clarté plus vive ; et l’on voyait distinctement un homme accroupi, avec un bonnet, allumant une botte de paille.

Le cœur d’Ivan tressauta dans sa poitrine comme un oiseau. Il ramassa ses forces, et se