Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/32

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magnifique que tous les autres, et, au milieu du salon, un trône en or. Il marcha, le filleul, à travers le salon ; il s’approcha du trône, en gravit les marches et s’y assit. Il s’assit et vit auprès du trône un sceptre qu’il prit entre ses mains. Tout à coup les quatre murs du salon tombèrent. Le filleul, regardant autour de lui, vit le monde entier, et tout ce que les humains font dans le monde. Et il pensa :

— Je vais regarder ce qui se passe chez nous.

Il regarde tout droit ; il voit la mer : les bateaux marchent. Il regarde à droite, et voit des peuples hérétiques. Il regarde du côté gauche : ce sont des chrétiens, mais non des Russes. Il regarde derrière lui : ce sont nos Russes.

— Je vais maintenant voir si le blé a bien poussé chez nous.

Il regarde son champ, et voit les gerbes qui en sont pas encore toutes mises en meules. Il