Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/37

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lutté, a fini par prendre un amant. Et la maîtresse s’est perdue tout à fait. Voilà ce que tu as fait à ta marraine.

Le parrain voila aussi ce spectacle, et montra au filleul la maison des siens. Et il aperçut sa mère : elle pleurait sur ses péchés, et se repentait, et disait : « Il valait mieux que le brigand me tuât alors : je n’aurais pas fait tant de péchés. »

— Voilà ce que tu as fait à ta mère.

Le parrain voila aussi ce spectacle, et lui dit de regarder en bas. Et le filleul aperçut le brigand : le brigand était tenu par deux gardes devant la prison.

Et il dit, le parrain :

— Cet homme a tué neuf âmes. Il devait lui-même racheter ses péchés. Mais tu l’as tué, et tu t’es chargé de tous ses péchés : c’est maintenant à toi d’en répondre. Voilà ce que tu t’es fait à toi-même… Je te donne un délai