Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/41

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Le veau tendit l’oreille, écouta, et courut vers la baba ; il alla tout droit à elle, et frotta si fort son museau contre elle, qu’elle en faillit tomber. Et les moujiks furent contents, et la baba et le veau furent contents.

Le filleul marcha plus loin, et pensa :

— Je vois maintenant que le mal se multiplie par le mal. Plus les gens poursuivent le mal, plus ils l’accroissent. On ne doit donc pas détruire le mal par le mal. Et comment le détruire ? Je ne sais. C’est bien que le veau ait écouté sa maîtresse : mais s’il ne l’avait pas écoutée, comment le faire venir ?

Il réfléchissait, réfléchissait, le filleul, sans pouvoir trouver de solution. Il marcha plus loin.