Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/56

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— Mais de quoi vas-tu vivre maintenant, dit-il, quand les gens ne te visiteront plus ?

Le filleul n’y avait pas songé auparavant. Mais, quand le brigand l’interrogea, il y songea.

— Mais de ce que Dieu m’enverra, dit-il.

Le brigand ne répondit rien et s’en alla.

— Pourquoi donc, pensait le filleul, ne lui ai-je rien dit de son genre de vie ? Peut-être se repentira-t-il maintenant ; il semble être plus doux et ne menace pas de me tuer.

Le filleul cria de loin au brigand :

— Et tu dois tout de même te repentir, tu n’éviteras pas la vengeance de Dieu.

Le brigand fit faire volte-face à son cheval, tira un couteau de sa ceinture et le leva sur le filleul. Le filleul prit peur et se cacha dans la forêt.

Le brigand ne voulut pas le poursuivre : il l’injuria et partit.

Le filleul s’établit dans un autre endroit. Il