Page:Tolstoï - A la recherche du bonheur.djvu/84

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ger. Mais quand la vieille se mit à parler, il la tira de nouveau par la manche.

— Du pain, petite grand’mère, donne-moi du pain !

Et il se remit à pleurer.

Élysée avait à peine eu le temps d’interroger la vieille, lorsque le moujik vint s’affaisser dans la pièce. Il se traîna le long des murs, et voulut s’asseoir sur le banc ; mais il ne réussit pas et tomba par terre. Et, sans se relever, il essaya de parler. Il articulait ses mots, comme arrachés un par un, en reprenant haleine à chaque fois.

— La faim nous a envahis. Voilà. Il meurt de faim ! dit le moujik en montrant d’un signe de tête le petit garçon.

Et il pleura.

Élysée secoua son sac derrière l’épaule, l’ôta, le posa par terre, puis le leva sur le banc, et se hâta de dénouer. Il le dénoua,