Page:Tolstoï - Appels aux dirigeants, trad. Halpérine-Kaminsky, 1902.djvu/154

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Telle est la cause principale de ce relâchement dans les mœurs.

Pourquoi s’astreindre à certaines coutumes ? Pourquoi se priver de telle ou telle chose puisque le résultat sera le même ? Pourquoi rompre avec des habitudes agréables, en somme, puisque la récompense viendra quand même ?

Tout récemment a paru l’Encyclique du pape sur le socialisme. Dans ce document, le chef de l’Église, après une prétendue réfutation de la doctrine socialiste sur l’illégitimité de la propriété, dit expressément que : « Nul, assurément, n’est tenu de soulager le prochain en prenant sur son nécessaire ou sur celui de sa famille ou en retranchant quoi que ce soit de ce qu’exigent les convenances mondaines. Personne, en effet, ne doit vivre contrairement aux convenances ». (Cela est emprunté à saint Thomas : Nultus enim inconvenienter debet vivere).

« Mais, après avoir satisfait aux besoins et