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Page:Tolstoï - Au Caucase.djvu/76

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AU CAUCASE
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s’y lisait une indifférence sénile pour la vie. Rosencranz lui demanda, par le canal d’un interprète, pourquoi il n’était pas parti avec les autres.

— Où serais-je allé ? dit-il en regardant tranquillement de côté.

— Là où sont allés les autres ! fit observer quelqu’un.

— Les djighits sont allés combattre les Russes, et moi je suis un vieillard.

— Tu n’as donc pas peur des Russes ?

— Qu’est-ce que les Russes peuvent me faire ? Je suis un vieillard, répéta-t-il en promenant sur les assistants un regard indolent.

En repassant, je remarquai le vieillard sans bonnet, et toujours garrotté, à cheval derrière un Cosaque ; il regardait autour de