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Page:Tolstoï - Ce qu’il faut faire.djvu/40

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Ainsi, l’une après l’autre, les semaines passent, avec l’interruption des fêtes. Et je vois ces ouvriers qu’on a lâchés pour l’une de ces fêtes. Ils sortent dans la rue, partout des traktirs, des cabarets, des filles. Et eux, ivres, se tirant l’un l’autre par le bras, et traînant avec eux des filles comme celle que je vis mener au poste, prennent des isvostchiks, vont roulant de traktir en traktir, s’injurient, rôdent les rues et parlent sans savoir ce qu’ils disent.

J’avais déjà vu pareilles bordées des ouvriers de fabrique, et je m’écartais d’eux, et j’avais de la peine à retenir mes reproches ; mais depuis que j’entends tous les jours ces coups de sifflet, et que j’en sais le sens, je m’étonne seulement que tous ne tombent point encore plus bas.

Ainsi, tout en marchant, observais-je les ouvriers. Ils se démenèrent par les rues jusqu’à onze heures environ, puis leur mou-