Aller au contenu

Page:Tolstoï - Ce qu’il faut faire.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Si nous n’étions pas si loin de la vérité, il serait honteux de répondre à une question pareille ; mais nous sommes tellement pervertis qu’elle nous semble toute naturelle ; et, si honteux que ce soit, nous devons y répondre.

— Quelle différence y aura-t-il, si je porte ma chemise une semaine au lieu d’un jour, et si je fais moi-même mes cigarettes, ou si je ne fume pas du tout ?

— Celle-ci, que la blanchisseuse, que la faiseuse de cigarettes usera moins ses forces, et que l’argent que je donnais pour le blanchissage et les cigarettes, je peux en faire don à cette blanchisseuse, ou même à d’autres blanchisseuses et à des ouvriers que leur travail épuise, et qui, au lieu de peiner au-dessus de leurs forces, auront dès lors la possibilité de se reposer et de prendre un peu de thé.

À cela j’ai entendu répliquer. (Les gens