foncière n’est pas un mal et qu’il n’y a aucune nécessité de la supprimer.
Il semblerait que tout homme instruit de notre époque devrait considérer comme abominable le droit exclusif sur la terre de ceux qui ne la cultivent pas, et qui empêchent des centaines, des milliers de familles miséreuses d’en tirer parti. Peut-il y avoir une institution aussi cruelle et aussi vile que la possession exclusive de la terre !
Cependant nous voyons des propriétaires fonciers de toutes les nations : anglais, autrichiens, prussiens, russes, raffinés, instruits, qui jouissent de ce droit cruel et vil, et loin d’en rougir ils en sont fiers. La religion bénit ce droit et la science économique démontre que cela doit être ainsi pour le plus grand bonheur des hommes.
Le mérite d’Henry George n’est pas seulement d’avoir réduit les sophismes à l’aide desquels la religion et la science justifient le droit exclusif sur la terre, d’avoir rendu la question extrêmement nette au point qu’il faut se boucher les oreilles pour ne pas reconnaître l’illégitimité de la