bissent le joug de quelques hommes, le plus souvent d’un seul, lesquels, — ou lequel, — sont à tel point corrompus par leur pouvoir monstrueux de disposer de la vie de millions d’individus, qu’ils se trouvent constamment dans une sorte d’état morbide, et sont possédés de la manie des grandeurs, ce dont on ne s’aperçoit pas en raison de leur situation privilégiée.
En effet, depuis l’enfance jusqu’à la tombe, ces hommes sont environnés d’un luxe incroyable, de mensonge et d’hypocrisie qui en découlent. Toute leur éducation, leur activité, n’ont qu’un but : l’étude des assassinats du passé, des meilleurs procédés de meurtre de notre époque et de la préparation à ces meurtres. Ils ne cessent de porter sur eux les instruments de l’assassinat : sabres ou épées ; ils s’affublent de toutes sortes d’uniformes, font passer des revues et des parades, se font des visites et des présents sous forme de décorations ou de régiments ; et non seulement personne n’appelle de son véritable nom ce qu’ils font, ne leur dit qu’il est odieux et criminel de se préparer à