connu pour vérités toutes les absurdités données comme révélations divines dans les écrits, on est forcé d’obscurcir plus encore le bon sens afin de justifier ces inepties ; enfin, ayant admis comme source certaine de la vérité la révélation extérieure, on n’a plus recours à l’unique moyen de connaître, à l’investigation raisonnée. Cette façon de rechercher la vérité pourrait être comparée à la recherche de la voie que nous voudrions suivre, non pas de nous-mêmes, mais en nous faisant guider en aveugles, par quiconque nous offrirait de nous conduire.
Mais, objecte-t-on, comment nous fier à la raison quand nous voyons des hommes, guidés par elle, se tromper ? Les protestants, par exemple, qui raisonnent, se divisent cependant en nombre de sectes, et souvent le même homme, en réfléchissant, passe d’une doctrine à une autre. Ainsi, la raison étant sujette à erreur, on ne saurait la prendre pour base de conduite.
Et pourquoi donc ? Quiconque croit à une chose, sans que sa raison lui montre rien de