Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/111

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tous les matelots restèrent paralysés de frayeur.

Un seul faux mouvement, et il pouvait se fracasser sur le pont ; si même il arrivait à atteindre le chapeau, il ne parviendrait pas à descendre.

Chacun attendait avec anxiété ce qui allait se passer. Tout à coup quelqu’un poussa un cri de frayeur.

L’enfant revint à la situation, regarda en bas et chancela.

À ce moment, le capitaine du navire, le père de l’enfant, sortait de sa cabine, tenant un fusil pour tuer des mouettes ; il vit son fils sur le mât, et dirigea sur lui son arme, criant : — À l’eau ! immédiatement à l’eau, ou je te tue ! — Le garçon chancelait sans comprendre. — Saute ! ou je te tue, un, deux ! — Et au moment où le père cria : Trois ! l’enfant se précipita dans la mer.