Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le moujik revint avec le tzar, et lui désigna le marchand.

Le tzar fit peser devant lui la viande, et constata qu’en effet le poids n’y était pas.

Le tzar dit alors :

— Eh bien, comment veux-tu que je punisse ce marchand ?

— Ordonne, répondit le moujik, qu’on prélève sur son dos la quantité de viande qu’il me doit.

Le tzar reprit :

— C’est bien ! prends ce couteau et ôte une livre de viande au dos du marchand. Seulement, fais bien attention que le poids soit juste, car si tu coupes plus ou moins d’une livre, tu seras puni !

Le moujik ne répondit rien et s’éloigna.