Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Pour le récompenser de sa franchise, l’Esprit des eaux lui fit présent des trois haches.

De retour à la maison, le moujik montra ce cadeau, et conta son aventure à ses camarades.

Un des moujiks eut l’idée de faire comme lui ; il alla au bord de l’eau, laissa tomber sa hache, et se mit à pleurer.

L’Esprit des eaux lui présenta une hache en or et lui demanda :

— Est-ce là ta hache ?

Le moujik, tout heureux, s’écria :

— Oui, oui, c’est bien la mienne !

L’Esprit des eaux ne lui donna ni la hache en or ni la sienne, pour le punir de l’avoir trompé.