Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/136

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de bonheur. D’ailleurs, si nous réussissons à prendre les oursons, il ne nous sera pas possible de nous sauver sans nous reposer jusqu’à la montagne. Enfin, il n’est pas dit quel bonheur on trouve dans cette maison ; c’est peut-être un bonheur dont nous n’aurons que faire.

Mais le cadet reprit :

— Je ne suis pas de ton avis ; cela n’a pas été écrit sans but sur cette pierre, et le sens de l’inscription est clair et précis. D’abord, il n’y a pas un si grand danger à courir. Si nous n’y allons pas, un autre pourra découvrir cette pierre et trouver le bonheur à notre place ; si l’on n’a pas de peine, rien dans le monde ne peut vous réjouir. Du reste, je ne veux pas qu’on me croie poltron.

L’aîné lui répondit :

— Tu sais bien le proverbe : Qui veut