Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/148

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Les poissons prièrent le héron de ne point les abandonner.

— Soit ! dit le héron, je vais me dévouer pour vous ; je vous porterai l’un après l’autre, car je ne pourrais vous porter tous à la fois.

Les poissons se réjouirent, et c’était à celui qui passerait le premier.

— Porte-moi ! porte-moi ! s’écriaient-ils.

Et le héron commença le transport.

Il prend un poisson, l’emporte dans le champ voisin, et le croque.

Il en mangea ainsi une grande quantité.

Dans ce même temps-là, vivait une vieille écrevisse. Quand elle vit le héron emporter le fretin, elle comprit la ruse et lui dit :

— Eh bien, mon héron, veux-tu m’emmener à la crémaillère ?