Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/160

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Pour l’amour de Dieu, fais-le abattre !

Le barine apporta son fusil et s’approcha de Droujok ; puis, il l’ajusta, mais sa main tremblait. Il fit feu ; la balle, au lieu de l’atteindre à la tête, pénétra dans les reins.

Le chien hurla de douleur et se débattît. Le barine se baissa pour voir la blessure.

L’animal avait les reins tout ensanglantés et les pattes de derrière fracassées.

Droujok rampa vers son maître et lui lécha le pied.

Le barine tressaillit, fondit en larmes et s’éloigna rapidement.

On appela un chasseur qui acheva Droujok et l’emporta.