Aller au contenu

Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/162

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le chien se releva vivement et se mit à faire le beau devant le roi des animaux.

Le lion contempla le chien, tourna sa tête à droite et à gauche, sans le toucher.

Quand le maître de la ménagerie jeta de la viande au lion, l’animal en détacha un morceau et le laissa au chien.

Le soir, lorsque le lion se coucha, le petit chien s’étendit près de lui et appuya sa tête sur la patte du fauve.

Depuis ce jour, le petit chien vivait dans la cage du lion, qui ne le touchait pas. Ils mangeaient, dormaient ensemble ; le lion parfois daignait jouer avec lui.

Un jour, le même barine revint à la ménagerie et reconnut le chien ; il demanda alors au maître de la ménagerie de lui rendre cet animal.

Le maître y consentit ; mais lorsqu’on appela le chien pour le retirer de la cage,