Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/190

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Et le faucon s’agita et renversa encore la coupe.

Pour la troisième fois, le tzar remplit sa coupe et essaya de boire ; mais, de nouveau, le faucon la renversa de son aile.

Du coup le tzar se fâcha ; il frappa le faucon de toutes ses forces contre une pierre et le tua. À ce moment, arrivèrent les serviteurs du tzar qui coururent au bord de la source pour remplir la coupe.

Mais ils ne rapportèrent pas d’eau, et revinrent la coupe vide :

— Il ne faut pas boire cette eau, dit l’un d’eux ; car un serpent a jeté tout son venin dans la source et l’a empoisonnée ; le faucon a bien fait de renverser la coupe, et, si tu avais bu, tu serais mort.

Le tzar s’écria :

— J’ai bien mal récompensé le faucon ; car il m’a sauvé la vie, et je l’ai tué.