Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/216

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Avant que le moujik eût pensé à faire sortir le bétail, les animaux étaient déjà loin, et c’est avec peine qu’il put les rejoindre.

Il revint à la maison, et pour qu’un milan ne pût enlever les poussins, il les attacha l’un à l’autre par les pattes, et fixa l’extrémité de la ficelle à la patte de la poule.

Il avait remarqué que sa femme, tout en pilant le millet, pétrissait la pâte ; il voulut donc faire comme elle. Il se mit à pétrir la pâte et à piler le millet ; et, pour pouvoir battre le beurre en même temps, il attacha le pot de crème à sa ceinture. « Lorsque le millet sera pilé, pensa-t-il, le beurre sera prêt aussi. »

À peine le moujik eut-il commencé, qu’il entendit la poule crier : « Kirikiki ! » et les poussins piauler. Il voulut courir pour voir ce qui se passait dans la cour,