Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le savant et le moujik s’approchèrent les premiers.

— Prends la femme ! dit le juge au savant, et qu’on donne au moujik cinquante coups de bâton.

Le savant prit sa femme, et le moujik subit sa punition devant tout le monde.

Puis le juge appela le boucher.

— L’argent est à toi, lui dit-il, et, désignant le marchand d’huile : Qu’on lui donne cinquante coups de bâton, ajouta-t-il.

Alors vint le tour de Baouakas et de l’estropié.

— Reconnaîtrais-tu ton cheval entre vingt autres ? demanda le juge à l’émir.

— Je le reconnaîtrais.

— Et toi ?

— Moi aussi, dit l’estropié.

— Suis-moi, fit le juge à Baouakas.

Ils se rendirent à l’écurie ; l’émir re-