Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/64

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une cachette ; il aperçut un énorme ballot, derrière lequel il se cacha.

C’était du tabac en feuilles ; il se couvrit de tabac, et, de cette cachette, vit les deux hommes qui se promenaient et causaient. Tout à coup le voleur éternua.

Le marchand dit :

— Je viens d’entendre un grand bruit !

Le domestique demanda :

— Mais qui est-ce qui peut faire ce bruit ? Un chat peut-être, ou bien le Domovoï[1].

Le marchand passa près du tabac, ne vit rien et dit :

— En effet, je me suis trompé, il n’y a personne ; eh bien, allons-nous-en alors !

Et le voleur, les voyant s’éloigner, pensa :

— Maintenant, je vais de nouveau

  1. Esprit malin