Page:Tolstoï - Correspondance inédite.djvu/105

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LETTRES A FET 95 Laissez—moi le temps de me remettre et je songerai au moyen de nrfarranger pour aller chez vous. Mais vous, suivant votre vieille et bonne habitude, quelques etlorts qu`i.l vous en coûte, n’allez pas à Moscou sans passer chez nous. La récolte, chez nous, est moyenne, mais le salaire des ouvriers énorme, si bien qu`en deu- nitive on a peine a y trouver son compte. Pendant deux mois, je n'ai pas sali mes doigts avec l'encre ni mon esprit avec les pen- sées, mais maintenant je m'attelle de nouveau a l’ennuyeuse et vulgaire Anna Karénine avec le seul désir de m’en débarrasser au plus vite, atin de me laisser des loisirs pour <l’autres occupations, pas pour les occupations pédago- giques que j`aime mais veux abandonner: elles prennent |.rop de temps. Je voudrais vous dire beaucoup beaucoup de choses, mais je ne sais pas écrire. Il faut vivre comme nous avons vécu dans un trou perdu de Samara, il faut voir cette lutte, qui se passe sous nos yeux, les mœurs des nomades (il y en a des millions sur un immense espace), avec Pagriculture p1·imitive,