Page:Tolstoï - Correspondance inédite.djvu/126

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UG CORRESPONDANCE INÉDITE tat, c`est que le temps passe, mon meilleur temps, et je ne travaille pas. Merci de ne pas me punir à cause de mon silence, et même de me récompenser par la primeur de votre poeme. ll est beau; il a ce cacl1et particulier qu’on remarque en tous vos poemes. Ils sont très serres, et leur éclat frappe de loin. On voit qu’ils ont absorbé beaucoup, beaucoup de forces poétiques; ils absorbent ces forces jusqu’à ce qu’ils se cristallisent. Ce dernier poème, les Etoiles, et encore un autre de vos derniers sont de même valeur. Quant aux détails, voici ce que j’ai Irouvé. Après l’avoir lu, _i’ai dit a ma femme : « Le poème de Fet est excellent, mais il _s’y trouve un mot mal employé. J A ce moment, elle i allailait l’enfant; mais, pendant le thé, alors qu’elle était plus tranquille, elle se mit à le lire et aussitôt m'indiqua le mot que je ne croyais pas bon}: « comme des dieux ». Strakhov m’écrit et me demande de vos nou- velles, Je lui ai donné votre adresse. Notre salut amical à Marie Pétrovna. Dieu lasse que vous vous arrangiez le mieux