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Page:Tolstoï - Correspondance inédite.djvu/129

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LETTRES A FET ll9· adonnez toujours au billard. Ne pensez pas que je fasse allusion aux vers, bien que _j`en attende; non, ce n’est pas d’eux que je parle. Ils viendront, même avec le billard. Je pense a cette conception du monde qui permettra de ne pas se fâcher ai cause de la sottise humaine. Si l’on pouvait nous broyer dans un même mortier et en mouler ensuite deux nouveaux hommes, ce serait une belle paire. Autant il y a en vous d’attachement pour les choses de- ce monde, — de sorte que si quelque chose, par une cause quelconque, venait a se briser, vous souffririez beaucoup, — autant j’y suis indilïérent, indifférent à tel point que la vie est pour moi sans intérêt, si bien que je de- viens pénible pour les autres à force de répéter la même chose. Ne pensez pas que je devienne fou, mais je- suis de mauvaise humeur. J’espere que vous- m’aimerez quand même. Notre salut a Marie Pétrovna. Vôtre, L. Torsroî.